La métrologie pour la santé à l’honneur du Prix LNE de la recherche

Le 10/12/2020 à 15:23

Le prix a été décerné à Vincent Delatour et François Gaie-Levrel pour leurs travaux dans le domaine de la métrologie au service de la santé.

Le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) vient de décerner le Prix LNE de la recherche 2020 à Vincent Delatour et François Gaie-Levrel pour leurs travaux dans le domaine de la métrologie au service de la santé.

Vincent Delatour est chercheur et expert en bio-analyse – il pilote la définition des axes de recherche dans le domaine biomédical au LNE. François Gaie-Levrel est ingénieur-chercheur et responsable de l’activité Aérosols du LNE. Il joue notamment le rôle de membre expert au sein du Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA).

En 2016, Vincent Delatour et François Gaie-Levrel ont uni leurs compétences respectives dans l’analyse des biomarqueurs et la caractérisation des nanoparticules, pour faire avancer la recherche sur les maladies cardio-vasculaires. Il s’avère en effet nécessaire de développer de nouvelles méthodes de référence et des matériaux de référence certifiés (MRC) pour mesurer les différentes sous-classes de lipoprotéines, qui constituent les principaux transporteurs du cholestérol dans le sang.

Leur collaboration a permis de co-encadrer une thèse visant à développer une méthode de comptage des lipoprotéines par SMPS ( Scanning Mobility Particle Sizer ). Bien qu’habituellement utilisée pour l’analyse de nanoparticules dans le domaine de la métrologie des aérosols, cette méthode s’est avérée être parfaitement applicable à l’analyse des lipoprotéines de par leur nature nanoparticulaire.

Le projet a permis d’évaluer la comparabilité des techniques permettant de quantifier le nombre de particules LDL (LDL-P) et le nombre de particules non HDL (non-HDL-P), qui sont de meilleurs indicateurs du risque de développer une maladie cardiovasculaire que le LDL-C (cholestérol-LDL).

De plus, il a été démontré, pour les lipoprotéines plus petites, que le risque de maladies cardio-vasculaires est plus élevé. La méthode développée permet ainsi, en plus de la concentration en lipoprotéines, de mesurer la taille des lipoprotéines pour obtenir les données les plus complètes sur le risque de MCV. Ces travaux ont fait l’objet de plusieurs articles.

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